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Nicolas Le Floch

Commissaire de Police à Paris, au service de Louis XV, puis de Louis XVI.


Nicolas Le Floch
Nicolas Le Floch, commissaire (fictif) sous Louis XV et Louis XVI, à Paris

En ce début d'année 2025, je ne vous ai gratifié d'aucun billet de blog, même si je suis resté très présent sur deux "réseaux sociaux" comme Facebook et Twitter (X cela fait un peu porno, je trouve...), car j'ai passé plus de soirées à lire qu'à écrire.


Ma lecture, arrivée presque par accident, ce sont "les enquêtes de Nicolas le Floch."

L'auteur en est Jean-François Parot diplomate français trop tôt disparu, à 71 ans.

Au cours de sa carrière de diplomate (qu'il finira comme ambassadeur de France en Guinée-Bissao) il a pu trouver du temps pour rédiger avec une minutie historique remarquable le récit de ces enquêtes dans le Paris du XVIIIe siècle des années précédant la révolution que l'on voit monter en toile de fond au fil des récits.


L'idée de départ, c'est de mêler un personnage de pure fiction (Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil) à nombre de personnages historiques bien réels, avec un souci du détail historique qui frise la perfection sans jamais alourdir le récit.

Car ce récit, ce n'est pas un récit d'historien, mais un véritable "polar" depuis le château de Versailles, où parfois le héros du roman rencontre le Roi de France Louis XV puis Louis XVI, jusque dans les bas-fonds du crime et des vices de Paris.


Le décor - reproduit dans les moindres détails, anecdotes historiques incluses - n'est que le cadre. Le feu de l'action, c'est la police, l'intrigue, et les moyens de la résoudre.


Le héros bénéficie de chefs hélas très politiques et politisés (déjà, à l'époque) au service du Roi officiellement, mais surtout en tenant compte de ceux qui ont le vent en poupe dans l'entourage royal.

On assiste à l'histoire de la PTS (Police Technique et Scientifique) au travers de la médecine légale, avec force "ouvertures" (autopsies des cadavres) et collections d'indices.

Assisté d'un inspecteur (Pierre BOURDEAU) honnête père de famille mais particulièrement expérimenté, le nouveau commissaire parvient à survivre aux intrigues et autres tentatives d'assassinat contre sa personne.


L'inspecteur de police Pierre BOURDEAU et sa pipe
L'inspecteur de police Pierre BOURDEAU et sa pipe

Logé à la dure après des débuts difficiles à son arrivée de Bretagne à Paris, Nicolas se retrouve hébergé chez un ancien Procureur du Roi vieillissant mais encore très vert, à la domesticité efficace et bienveillante: Aimé de Noblecourt.

Ce dernier, mélomane qui aime la bonne chère, les jolies femmes et le bon vin, est une véritable mine d'or relationnelle, sans parler de l'aubaine d'avoir une excellente cuisinière quand le maître de maison, frappé de "la goutte" (cristallisation de l'urate de sodium) ne doit plus que très peu boire et manger très léger, alors que c'est un gourmet gourmand.


Aimé de Noblecourt, ancien Procureur du Roi
Aimé de Noblecourt, ancien Procureur du Roi

Nicolas, avec son "chirurgien de Marine" Guillaume SECMAGUS qui l'aide dans les autopsies comme dans les coups de feu, d'épée, de sabre et de poings pour le remettre en état de marche; bénéficie largement de l'expérience de son hôte, de ses conseils de cour fort avisés, et naturellement des meilleurs plats et boissons d'époque de la maison.

L'auteur pense généreusement à donner dans ses livres les recettes de cuisine de l'époque.


Il n'est donc pas rare d'assister à des soupers où les invités de Nicolas mangent et boivent bien plus que le maître de maison.

Aidé de deux personnages authentiques M. de La Borde, premier valet de chambre de Louis XV et Charles-Henri Sanson, bourreau de Paris, chargé des autopsies, les diners comme les enquêtes sont parfois épiques et souvent picaresques.


On y voit parfois M. de Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV et qui vient d'être nommé lieutenant général de police. Personnage historique authentique, et lui aussi haut en couleurs. C'est lui qui dans les premiers romans est le vrai chef de Nicolas.

Il devient ensuite secrétaire d'État à la Marine après la mort de Louis XV et Nicolas passe sous les ordres de M. Le Noir. Jean Charles Pierre Lenoir ou Le Noir, seigneur de Trilbardou, également personnage historique "réel", qui devient le nouveau lieutenant général de police sous Louis XVI. Avec des débuts, disons... difficiles. Pour ne pas dire glacés.


Le luxe de détails précis est inouï, et la langue française est ciselées avec un talent historique rare, dans chacun des livres, et il y en a 14.

Plus 4 derniers, qui ne sont pas de Jean-François Parot mais de  Laurent Joffrin sur lequel je reste très réservé. Déjà, finir les 14 sera une aventure... Je verrai si je pousse à 19...


L'énigme des blancs-manteaux en roman papier
L'énigme des blancs-manteaux en roman papier

Ce que je peux conseiller si vous avez envie de donner vie au Paris du XVIIIe siècle dans vos soirées de lecture, c'est de regarder le feuilleton qui était sorti durant 10 ans de 2008 à 2018.

Commencez par le commencement, en regardant gratuitement ( tous les épisodes sont en ligne gratuitement) "L'énigme des blancs-manteaux"ainsi vous mettrez des "têtes" sur les principaux personnages.


Monsieur de Sartine, lieutenant général de police, et le commissaire Nicolas Le Floch
Monsieur de Sartine, lieutenant général de police, et le commissaire Nicolas Le Floch

Je vous le dis de suite il y a 12 épisodes, et l'on sombre vite dans l'addiction.

Tous les épisodes ne cadrent pas avec les romans, et tous les romans n'ont pas donné lieu à un épisode télévisé. Mais c'est une belle série qui ne vous coûtera que le temps que vous allez (agréablement je l'espère) y consacrer.

Il y a des anachronismes mineurs, que vous saurez débusquer si vous êtes dans les experts du XVIIIe siècle. Sinon, on se régale de ces enquêtes de police d'il y a plus de 200 ans.


Existe aussi, mais je n'ai pas encore mis la main dessus, une BD.


Les enquêtes de Nicolas Le Floch en BD
Les enquêtes de Nicolas Le Floch en BD

Vous savez déjà que je soutiens le travail d'écrivain policier d'un officier de police d'élite, maintenant jeune retraité, prix du polar de VSD à ses débuts en 2013, Michel TOURSCHER


Michel TOURSCHER, policier en retraite, écrivain de polars en activité
Michel TOURSCHER, policier en retraite, écrivain de polars en activité

Voilà que je bascule de quelques centaines d'années en arrière pour soutenir l’œuvre policière historique d'un ancien diplomate breton trop tôt décédé; Jean-François PAROT...



Je dois dire - mais vous l'aurez compris -, que je ne peux soutenir que des gens qui savent écrire avec leur caractère et leur personnalité.

J'aime cette écriture, cette franchise, et cette précision.


Quant à celles et ceux qui veulent toujours la synthèse de la synthèse, ils la trouveront sur leur pierre tombale avec leur nom, leur date de naissance et leur date de décès.

Ils me facilitent le transit intestinal.


A vous de voir, de lire, de regarder... Profitez, maintenant !

Vivons, vivez; profitons de la vie ensemble.


 

N.B.: Hier 1er février, j'étais profondément triste, pour des raisons qui ne regardent que moi et une partie de ma famille, quelque part au fond de la Corse-du-Sud.

Et puis ce dimanche matin, une petite voix à l'accent "nustrale" inoubliable m'ai dit dans mon sommeil, juste avant mon réveil : "Alors, tu l'écris cet article, ou quoi?

Tu ne veux pas une bonne tasse d'un petit café pour commencer?"

Je me suis levé et j'ai fait le café.

Un regard à sa photo dans mon salon, et c'est parti.

Je n'oublie rien ni personne, mais la première chose à ne pas oublier c'est que nous sommes vivants, et que l'hommage véritable c'est de vivre sans oublier les autres.

La mémoire, ce n'est pas vénérer les cendres, c'est transmettre le feu.


En souvenir d'une femme exceptionnelle; comme d'une autre bien présente en mon esprit à laquelle il pourrait m'arriver de lui dire qu'elle est belle (même si cela peut l'agacer)... ;-) je vous joins un lien avec cette chanson de Patricia KAAS du début des années 1990 :

"Il me dit que je suis belle".

Le texte est de Jean-Jacques GOLDMAN, même s'il l'avait écrit sous pseudonyme.

C'est pour vous en faire profiter que j'ai choisi cette version au lieu de "l'officielle".


Il me dit que je suis belle ( https://youtu.be/Pkw0uPoFww4?si=NNFRPkhZt0HwEKYq )

Bises aux dames, celle qui est belle à mes yeux, telle un diamant vivant, en premier.


Salut aux messieurs.

"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont

Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front..."

Les autres...

"...Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;

Et j’aimerais mieux être, ô fourmis des cités,

Tourbe, foule, hommes faux, cœurs morts, races déchues

Un arbre dans les bois qu’une âme en vos cohues !"


Didier CODANI


A Nice, ce dimanche 2 février 2025, vers 23h00 après pas mal de recherches, et un petit café.


P.S.: Les vers de la fin sont de Victor HUGO, en 1848, parus dans Les Châtiments, en 1852.

Je n'ai - hélas - pas un tel talent; juste un peu de mémoire.

Souriez :"La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié."

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