Ernest Hemingway a dit un jour :
"Dans nos moments les plus sombres, nous n’avons pas besoin de solutions ou de conseils.
Ce que nous désirons, c’est simplement une connexion humaine — une présence silencieuse, une caresse douce. Ces petits gestes sont les ancres qui nous maintiennent à flot lorsque la vie semble trop lourde.
S’il te plaît, ne cherche pas à me réparer. Ne prends pas ma douleur sur tes épaules et ne repousse pas mes ombres. Contente-toi de t’asseoir à mes côtés pendant que je traverse mes propres tempêtes intérieures. Sois la main ferme que je peux saisir en trouvant mon chemin.
Ma douleur est à moi, mes batailles sont les miennes. Mais ta présence me rappelle que je ne suis pas seul dans ce monde vaste et parfois effrayant. C’est un rappel silencieux que je mérite d’être aimé, même lorsque je me sens brisé.
Alors, dans ces heures sombres où je perds ma direction, seras-tu simplement là ?
Pas comme un sauveur, mais comme un compagnon.
Tiens ma main jusqu’à l’aube, en m’aidant à me souvenir de ma force.
Ton soutien silencieux est le cadeau le plus précieux que tu puisses offrir. C’est un amour qui m’aide à me rappeler qui je suis, même quand je l’oublie."
Je ne vous garantis pas que cette traduction soit exactement la meilleure.
Je crois simplement qu'elle respecte assez bien le sens du propos.
Que vous dire de plus après une telle citation d'un prix Nobel de littérature?
Vous demander lequel de ses livres vous avez lu?
Le soleil se lève aussi ?
L'adieu aux armes ?
En avoir ou pas ?
Pour qui sonne le glas ?
Le vieil homme et la mer ?
Je viens de vous en coller cinq. "Les miens", dont un (Le soleil se lève aussi) que j'ai lu quasiment par obligation et que je n'ai pas vraiment aimé.
En principe, si vous avez 50 ans ou plus, rien que les titres doivent faire tressaillir quelque chose en vous; il devrait y avoir une petite lumière qui s'allume.
Et si vous aimez Denzel WASHINGTON dans le film "Equalizer"(en 2014), le dernier titre vous parle, forcément.
Je ne vais pas vous écrire une biographie de cet immense écrivain que fut HEMINGWAY.
Il a traversé deux guerres mondiales, quatre mariages, un prix Nobel (Le vieil homme et la mer, 1954) en Suède, deux crashes d'avion en Ouganda à quelques jours d'intervalle, et tout cela pour finalement se suicider en 1961.
Non, ce qui m'intéresse, moi c'est cette longue citation.
Je l'ai lue et relue bien souvent.
Au début, sans trop comprendre. Je n'avais pas d'heures sombres dans ma vie; alors, je ne comprenais pas.
Et puis, depuis 2017, les heures sombres sont arrivées.
J'y ai fait face de la façons la plus simple et la plus radicale: en regardant le soleil en face.
De cette façon, les ombres restent toujours derrière vous.
J'ai toujours préféré affronter le danger que le fuir:
« Dulce et decorum est pro patria mori :
Mors et fugacem persequitur virum nec parcit inbellis iuventae
poplitibus timidove tergo. »
« Il est doux et honorable de mourir pour sa patrie :
La mort poursuit l'homme qui s'enfuit, ni n'épargne les jarrets ou le dos lâche
des jeunes gens peu aguerris. »
Ces vers d'Horace (65 avant Jésus-Christ - 8 avant Jésus-Christ) dont le premier est le plus connu et le plus souvent cité, restent à mes yeux une bonne approche des dangers de la vie.
Lord Winston (CHURCHILL, 1874 - 1965) ne disait pas autre chose:
"On ne devrait jamais tourner le dos à un danger pour tenter de le fuir. Si vous le faites, vous le multiplierez par deux. Mais si vous l'affrontez rapidement et sans vous dérober, vous le réduirez de moitié."
Dans les heures sombres, que je ne vais pas détailler, cette "recette" que nous donne HEMINGWAY est efficace.
J'en parle parce que je l'ai vécu.
J'en parle parce que j'ai parfois eu la chance, le bonheur, de trouver dans mon malheur une personne qui soit là et qui me permette de revoir le ciel bleu, là où je ne voyais que du gris.
Je ne vous souhaite aucune heure sombre.
Je ne vous souhaite aucun danger.
Mais si cela devait vous arriver, ou arriver à une personne que vous appréciez particulièrement, relisez bien cette longue citation signée Ernest HEMINGWAY.
Si vous le pouvez, soyez positif:
"Répandez l'amour partout où vous allez. Que personne ne vienne jamais à vous sans repartir plus heureux." C'est ce que disait sainte mère Thérésa (1910 - 1997).
La dernière que j'ai rencontré qui ait mis en œuvre avec moi - à sa manière - les principes d'HEMINGWAY avec moi n'était pas une sainte, loin de là.
Seulement voilà, je peux dialoguer avec elle et nos paroles ont une musique que d'autres ne peuvent pas entendre. D'abord parce qu'on ferme la porte. Ensuite parce que ce sont nos références et pas celles du reste du monde. Enfin parce que l'on applique HEMINGWAY.
Ne jamais oublier le vieux proverbe italien:
«Se son rose, fioriranno; se son spine, pungeranno»
Merci à Ernest HEMINGWAY qui m'inspire ce soir.
Demain sera un autre jour. Je me fais escamoter mon dimanche par le "Souvenir Napoléonien".
C'est qu'ils ont à Nice un excellent délégué, Olivier GHEBALI pour ne pas le nommer, qui s'escrime (c'est le cas de le dire) à monter de non moins excellentes activités sur Nice presque tous les mois... Quand il invite, c'est une offre que l'on ne peut pas refuser.
Bises aux dames; en premier celle qui a de la sincérité et des paillettes d'or dans ses yeux.
Salut aux messieurs; surtout ceux qui aident leur prochain contre vents et marées.
Et vive l'Empereur, nom de D...!
Didier CODANI
A Nice, ce samedi 14 décembre 2024, entre 23h00 et minuit,
avec une grosse veste de laine vert Empire sur le dos, et un peu de chauffage.
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